Anne-Marie Lacroix-Raffy

2012, Quito, Équateur, visite d’un atelier de céramistes. La première rencontre d’Anne-Marie Lacroix
Raffy avec l’argile a été une révélation : la potentialité et les contraintes qu’elle impose sont
fascinantes.
Le champ de création est infini.
Elle demande à participer à des ateliers de poterie, mais c’est le modelage et la sculpture qui
l’attirent. Depuis, elle sculpte, elle modèle…Elle sculpte sans modèle. Les lointains cours d’anatomie
et de nus ressurgissent de sa mémoire et guident ses doigts sur l’argile fraîche et humide, douce et
malléable.
De la terre nait alors un visage. Pour la plupart des femmes. Des visages de sœurs, d’amies, de
rencontres mémorables ou de regards croisés. Des femmes qui se multiplient, s’apprivoisent,
s’aiment, se protègent…
Ces quelques années de pratique autodidacte ne sont qu’une entrée en matière. Car enivrée par
cette matière, elle veut connaitre tous les types de terres. Le grès lisse ou chamotté, la porcelaine ou
la terre papier, naturellement colorée ou décorée.
Le champ de création reste infini…