Fanny Baccus

J’évoque dans mon travail le rapport entre l’humain et l’animal. En m’inspirant du monde d’aujourd’hui dans lequel l’animal est dominé par les êtres humain, je pense notamment aux violences qui leur sont infligées, comment l’animal devient nourriture, habillement, ou encore loisirs… Je crée un univers dans lequel la mort plane, mais toujours en y restant à distance : ma manière de la montrer relève d’un fantasme, d’un onirisme. J’utilise des matériaux et objets anachroniques, des couleurs exagérément vives, de la brillance, j’oscille entre rêve et réalité.

J’explore le corps sous sa forme viscérale et animale. Je recherche la beauté dans chaque chose que je vois, que je vis, et surtout dans ce qui paraît ne pas en avoir.
Je travaille sur l’ambivalence de l’attraction/répulsion. La notion d’intérieur m’inspire, le fait que les entrailles soient intimement liées au corps. Comme une chose secrète et perçue comme dégoûtante, mais qui nous permet d’être vivant et qu’on doit préserver. Alors les matières viennent se mélanger, l’humain et l’animal s’hybrident pour créer de nouvelles créatures, l’horreur se mêle à la beauté, le dégoût devient fascination. Je viens sacraliser ces corps, vivants ou morts.
La ramure devient la couronne que l’on s’arrache pour obtenir la royauté, dans un monde que l’on devrait se partager plutôt que se disputer, un monde où chaque corps devrait être aussi précieux qu’un autre.