Pierre Bonard
Le Bono (56)C’est à vélo et appareil au cou que l’on croise Pierre Bonard, prêt à saisir un geste, un regard, une démarche qui transformera l’anecdote en poème visuel. De Paris à Pondichéry, d’Islande au Vietnam, il quête le photogénique qui fera d’un lieu un mystère, d’une atmosphère, un flou onirique. Les êtres sont des présences qu’il ne cherche pas à dévoiler mais dont il mesure la force par la distance qu’il établit avec eux. Son regard empathique les suit, nimbés de solitude parfois joyeuse parfois lointaine ou mélancolique. S’il s’en approche, il ne s’y noie pas et utilise l’espace qui les entoure afin d’en extraire une réalité, celle de sa vision humaniste. Manifestants à vélo au soleil couchant, vieux couple devant leur immeuble, personnage en promenade : c’est en flâneur discret qu’il capte leur liberté.